Le nageur et l’ostéopathie
La natation est un grand sport apprécié par tous les groupes d’âge à tous les niveaux de capacité. C’est un sport unique, en ce sens qu’il combine des exercices de renforcement des membres supérieurs et inférieurs avec un entraînement cardiovasculaire dans un environnement sans poids.
Les nageurs sont malheureusement sujets aux blessures. La plupart des blessures liées à la natation sont classées comme des blessures de surutilisation et sont liées à une biomécanique défectueuse. Les régions les plus courantes des blessures à la natation sont l’épaule, le cou, le bas du dos et le genou.
Affine la silhouette
Elle sollicite tous les muscles et les allonge, sans assécher le corps et entraîne une importante dépense énergétique. Une vraie gym minceur
Amélioration du retour veineux
La contraction-décontraction musculaire favorise le pompage du sang situé dans les jambes et améliore le retour veineux.
Renforcement du coeur et de la respiration
La natation renforce les capacités pulmonaires en augmentant le travail de ventilation et en diminuant le volume de réserve expiratoire
Renforcement musculaire
L’eau permet une diminution des contraintes articulaires par un travail musculaire en décharge.
Activité relaxante
La production d’endorphines couplée à l’effet analgésique de l’immersion en fait une des activités sportives les plus relaxantes.
Développe la coordination
La dissociation motrice et le rythme respiratoire particulier permet l’apprentissage et l’amélioration de la perception du schéma corporel.
Les douleurs musculosquelettiques chez le nageur
La céphalée d’hypoxie
du nageur
La céphalée d’hypoxie évoquée ici est caractéristique du nageur compétiteur, elle ne doit en rien être considérée comme définition générale des différentes céphalées.
Une céphalée est un symptôme subjectif se définissant comme des douleurs locales ressenties au niveau de la boîte crânienne, parfois unilatérales ou généralisées. Elles se manifestent par des brûlures, des picotements, des fourmillements, des écrasements au niveau de la tête.
L’hypoxie désigne une inadéquation entre les besoins tissulaires en oxygène et les apports. Cet état d’hypoxie est recherché par les compétiteurs pour améliorer la coulée et optimiser les performances anaérobies.
Les douleurs cervicales du nageur
De longues distances en bassin, la spécialisation dans une nage (rotation/inclinaison répétées de la tête), l’exigence de la performance et un rythme de vie professionnel important peuvent occasionner l’irritation des facettes articulaires cervicales.
Cette raideur au cou ou cette sensation d’avoir un nerf bloqué survient généralement le matin après une mauvaise nuit de sommeil, un effort physique brutal, un stress important qui se somatiserait par une contracture musculaire.
Les douleurs lombaires du nageur
Les douleurs lombaires chez les nageurs de compétition peuvent généralement être causées par le syndrome de surmenage.
Une répétition intensive du geste, notamment en nage papillon, sur l’articulation et sa périphérie engendrera une inflammation de celle-ci conduisant rapidement à une une lombalgie.
L’épaule conflictuelle
du nageur
Les épaules sont les principaux points de rotations autour desquels s’effectuent les mouvements du bras. Elles effectueraient entre 1100 et 1400 rotations pour 1500 mètres nagé.
Crawl, papillon et dos sont les trois nages qui amènent le nageur a consulter, la brasse, elle, occasionne plus fréquemment des douleurs de genoux.
L’extrême sollicitation des épaules génère des micros traumatisme s’exprimant par une inflammation de la coiffe des rotateurs. Au niveau des tendons (tendinite) ou au niveau des capsules articulaires (capsulite)
Les muscles de la coiffe des rotateurs stabilisent la tête de l’humérus, la protègent des conflits nerveux et permets la performance efficace des autres muscles (trapèze, grand pectoral, grand dorsal, grand droit ..)
Traitement Ostéopathique
La natation à un certain niveau peut engendrer des pathologies spécifiques liées à la sur-répétition des gestes techniques.
Des pathologies survenant au niveau de l’épaule (coiffe des rotateurs), du cou (torticolis), du dos (douleurs lombaires), du genou et des maux de tête (mauvaise technique de ventilation) peuvent apparaître et réduire les performances de manière considérable jusqu’à mettre en doute le nageur dans ses résultats.
Consulter un ostéopathe une fois tous les 3 mois et préserver l’échauffement avant et l’étirement après avoir nagé permet de se maintenir dans de bonnes conditions toute la saison.
Lors de la consultation, un bilan articulaire et musculaire complet sera établi afin d’identifier le mécanisme lésionnel. Par des différentes techniques myotensives, articulaires, faciales et crâniales, l’ostéopathe se chargera de diminuer l’inflammation, de redonner une mobilité et de redonner confiance au nageur pour ces prochaines compétitions.
Bibliographie
Epidemiology of Injuries and Prevention Strategies in Competitive Swimmers
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3435931/
Prevention and Treatment of Swimmer's Shoulder
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2953356/
NOTE : Les informations contenues dans cette fiche vous sont fournies à titre informatif. En aucun cas, elles ne peuvent remplacer une consultation.